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La Fraternité des policiers tente de mobiliser les citoyens contre un emprunt à Mercier

le lundi 17 octobre 2016
Modifié à 0 h 00 min le 17 octobre 2016
Par Production Gravite

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La Fraternité des policiers de Châteauguay et la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec (FPMQ) tentent de mobiliser les citoyens de Mercier contre un emprunt lié à la création d’un service de police autonome par cette municipalité.

La tenue d’un registre concernant un règlement d’emprunt de 1,2 M $ pour acquérir des véhicules policiers est prévue demain, mardi 18 octobre, à l’hôtel de ville de Mercier. Les deux syndicats encouragent les citoyens à le signer, dans l’espoir de «forcer l’administration municipale à consulter ses citoyens». Si 500 signatures étaient recueillies, les élus auraient le choix entre abandonner l’emprunt ou tenir un référendum.

«On espère sincèrement que les citoyens de Mercier vont prendre cette opportunité afin que l’on puisse véritablement tenir un débat sur la question. Il est tout simplement normal que les citoyens soient consultés sur un sujet aussi important pour eux. Pour l’instant, nous n’avons qu’un seul côté de la médaille», déplore le président de la Fraternité des policiers de Châteauguay, François Lemay, dans un communiqué de presse.

De son côté, le président de la FPMQ, Robin Côté, avoue avoir rarement vu un délai aussi court pour permettre à une population de se prononcer sur un sujet d’intérêt. «La Ville ouvre le vote pendant une seule journée… et pendant seulement deux heures en dehors des heures de travail ! On voit bien qu’elle ne veut pas vraiment entendre ses citoyens», affirme-t-il.

La Ville riposte

Dans un communiqué de presse, la Ville soutient que la signature du registre ne concerne pas la création du futur corps de police ni l’achat du bâtiment qui abritera les effectifs, mais elle tient place «pour demander un référendum concernant un règlement d’emprunt de 1 175 000 $ qui permettra, entre autres, l’achat des véhicules de patrouille, véhicules banalisés et véhicules de type fourgonnette pour les spécialistes, etc.». Elle ajoute que l’obtention du nombre de signatures nécessaire pour tenir un référendum «pourrait avoir pour effet de faire dépenser plus de 100 000 $ en frais» plutôt que de nuire à «la mise en place du corps de police».

La Ville de Mercier se dissocie de la récente distribution massive d’encarts distribués dans les résidences du territoire concernant le projet de police. L’administration associe plutôt cette offensive à la Fraternité des policiers de Châteauguay qui tente «d’empêcher par tous les moyens le début des opérations du service de police municipale de Mercier tout en défendant «l’intérêt de ses membres» et non ceux «des citoyens de Mercier».