Opinion

Billet d'humeur : C'est dans mes plans

le lundi 15 novembre 2021
Modifié à 0 h 00 min le 13 novembre 2021
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

On peut rêver à n'importe quel âge. (Photo: Depositphotos)

Faites-vous des projets?

Que ce soit de vous fixer des objectifs ou des buts à atteindre. De réaliser certains rêves. D’avoir des plans de vie ou de carrière. À court, moyen et long terme.

Je parlais l’autre jour avec une collègue d’un projet fou que je chéris à la retraite et j’ai réalisé que c’est ce qui m’a manqué depuis un an et demi. Cette idée de pouvoir me projeter dans le futur. Avec la pandémie, on dirait que j’avais mis beaucoup de choses sur pause. Surtout au début, je l’avoue. J’étais tellement figée par ce qui arrivait. Je retenais presque mon souffle.

Après quelques semaines, les choses ont repris un rythme presque normal. Dans l’anormalité de la situation. J’ai recommencé à vivre en m’adaptant. N’empêche que j’ai été incapable de faire comme ceux qui ont profité de ce temps d’arrêt imposé à la planète tout entière pour se mobiliser, afin d’apprendre une nouvelle langue, s’entraîner intensivement ou démarrer une nouvelle carrière. Je reste avec l’impression que j’ai subi la situation. Plutôt que d’avoir profité de cette opportunité de la vie. Mais je suis faite comme je suis.

Au fond, ce que j’ai trouvé le plus difficile, c’est que mes plans tombent à l’eau. Tout ce que j’avais planifié de faire pendant les prochains mois.

«Trop de jeunes se croient sans avenir, alors qu’ils sont sans objectif.»

-Jacques Chirac

Je recommence seulement à me projeter dans le futur, et ça me fait un grand bien. J’ai besoin de projets. D’avoir des buts qui me donnent envie de me lever le matin. De me mobiliser.

Parfois, avec le temps, mes désirs d’hier changent et ne sont plus du tout d’actualité. Autant, j’ai rêvé de marcher le chemin de Compostelle que ça ne m’attire plus du tout. D’autres fois, je reporte leur réalisation à plus tard. J’aime aussi, de temps à autre, rêver le rêve impossible. Pour ne pas dire rêvasser. Consciente de l’absence de tout réalisme, je me laisse malgré tout transportée.

Que mes projets soient vrais ou faux, ils ont la même qualité de me galvaniser. De m’insuffler une dose d’énergie. Parfois même au point de me tenir réveillée la nuit!

Quel est la différence entre un rêveur et quelqu’un qui se réalise? Je ne m’étais jamais vraiment posé la question. Mais j’ai entendu la réponse cette semaine. La discipline pour sa mise en œuvre. À bon entendeur, salut!