Politique

Le climat de travail freine les élues

le dimanche 20 mai 2018
Modifié à 7 h 10 min le 20 mai 2018
Par Production Gravite

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(Texte de Marie-Josée Bétournay) Le climat de travail parfois difficile constitue un des facteurs à la pleine participation des élues dans le milieu de la politique municipale. Les membres des tables de concertation de femmes de la Montérégie, du Bas-Saint-Laurent et de la Mauricie ont réalisé ce constat à la suite de consultations publiques. Les organismes ont écouté 137 élues, anciennes membres de conseils municipaux et personnes-clés des milieux politiques et municipaux au cours de 18 rencontres tenues dans les trois régions. Les tables de concertation expliquent que le climat de travail se détériore notamment au sein de conseils municipaux composés majoritairement et historiquement d’hommes. Par climat de travail parfois difficile, les organismes font référence à des commentaires désobligeants, blagues et préjugés sexistes ainsi qu’à de l'intimidation, peut-on lire dans un communiqué de presse de la Table de concertation des groupes de femmes de la Montérégie. La conciliation de l’élue, qui jongle avec un autre emploi et sa famille, est également ressortie lors des consultations. Les responsabilités familiales et domestiques, qui reviennent «encore principalement aux femmes», restreignent le temps consacré à la politique. La Table de concertation de femmes de la Montérégie, qui rassemble entre autres Maude Laberge, mairesse de Sainte-Martine, Roxane Poissant, conseillère à Beauharnois, et Esther Salomon, ancienne conseillère à Châteauguay, considère l’engagement politique des femmes comme «un triple travail» pour les élues résidant dans de petites municipalités. En consultations publiques, les femmes ont fait valoir plusieurs pistes de solutions. Elles ont parlé de la «mise en place de campagnes de sensibilisation du rôle des élues et de programmes de mentorat, d’adoption et d’affichage d’un code de conduite, de l’offre de formation d’animation de séances et de prise de parole, du remboursement des frais de garde, de la participation à distance et de l’amélioration de l’efficacité des réunions et des séances».