Communauté

De directrice d’OBNL à entrepreneure sociale

le lundi 08 août 2016
Modifié à 0 h 00 min le 08 août 2016
Par Patricia Blackburn

pblackburn@gravitemedia.com

La participation de la directrice générale de la Rencontre Châteauguoise à un programme de mentorat destiné aux femmes entrepreneures a eu un effet de propulsion sur sa carrière.

Il y a une dizaine de mois, Marie-Claude Daoust a été sélectionnée avec 13 autres candidates pour participer à une session de mentorat offerte par l’Effet A. Elle a ainsi pu suivre un programme intensif de 100 jours d’ateliers, de séances de réseautage et de mentorat avec Martine Turcotte, vice-présidente chez Bell.

Depuis, Mme Daoust dit avoir changé d’approche face à son travail. «Avant, je ne me voyais pas comme une femme entrepreneure, admet-elle. Je manquais de confiance lorsque j’arrivais dans un milieu de gens d’affaires, avec toujours cette étiquette OBNL sur le front. La formation m’a permis de réaliser que mon travail est le même que pour n’importe quel autre entrepreneur, sauf pour le profit, qui diffère : il n’est pas monétaire, mais humain».

L’effet «Ambition»

Ce programme de mentorat a été mis en place pour «aider les femmes à dévoiler leur talent» et à «motiver leur ambition» dans le milieu entrepreneurial, où elles sont encore minoritaires, lit-on sur le site Internet de L’Effet A. Un objectif qui semble avoir été atteint avec Mme Daoust, puisque celle-ci dit avoir pu mettre à profit ses nouvelles habiletés à la Rencontre Châteauguoise. «Les gens qui reçoivent de l’aide doivent désormais s’engager à aider à leur tour ou à poser des actions concrètes pour régler leurs problèmes», fait-elle savoir.  Le nouveau slogan de l’organisme, qui est passé de «Semons l’espoir» à «Agir pour s’en sortir», reflète ce changement d’approche. «Nous avions aussi ce mandat avant, mais nous n’avions pas déployé les mesures pour y arriver pleinement. Tout est maintenant en place pour aller de l’avant», affirme la directrice.

Femme de défis

Ayant maintenant accompli la commande que lui avait faite le conseil d’administration de la Rencontre Châteauguoise il y a quatre ans, soit celle de réorienter la mission de l’organisme, Mme Daoust a annoncé qu’elle quitterait ses fonctions en août. Elle joindra prochainement les rangs du nouveau complexe d’appartements pour personnes âgées Vice Versa, à Châteauguay, en tant que directrice générale. Son passage à l’Effet A, qui lui a fait réaliser qu’elle était «une femme de défis», ne serait pas étranger à ce changement de carrière, nous confie-t-elle. 

Une rencontre inspirante avec Isabelle Hudon

Pendant sa formation, Marie-Claude Daoust a eu l’occasion de rencontrer Isabelle Hudon, cofondatrice de l’Effet A. La femme d’affaires, qui occupe le poste de chef de la direction de la Financière Sun Life au Québec, est également originaire de Beauharnois. «On a pu échanger à propos de certaines caractéristiques de la région, qu’elle connaît bien, rapporte Mme Daoust. C’est une femme très inspirante, qui dégage une grande confiance et qui s’est montrée très disponible pour nous».

Qu’est-ce que l’Effet A

Le programme a été créé «pour faire taire les statistiques stagnantes quant à la place des femmes» et «pour développer le potentiel d’une nouvelle génération de leaders» avec l’aide de toute la communauté, explique la cofondatrice Isabelle Hudon sur le site Internet de L’Effet A. Depuis 2015, L’Académie de L’Effet A se déploie grâce au Défi 100 jours pendant lequel les participantes sont en contact avec des leaders inspirants du monde des affaires.