Déversement de carburant : Kahnawake ne croit pas à une deuxième source

le lundi 22 avril 2024
Modifié à
Par Valérie Lessard

vlessard@gravitemedia.com

Des travaux de décontamination ont eu lieu sur le boulevard Ford à Châteauguay. (Photo : Le Soleil -Archives)

Le Conseil mohawk de Kahnawake est «déçu» que les ministères de l’Environnement du Québec et du Canada concluent que le déversement de carburant survenu à Châteauguay en février n'est pas lié à celui survenu à la même période à Kahnawake.  Selon la communauté mohawk, aucune deuxième source n’a été prouvée jusqu’à maintenant.

Le Conseil mohawk fait référence à l’article en anglais du Soleil de Châteauguay publié le 5 avril dans lequel les deux ministères ont indiqué au journal que le déversement à Châteauguay n’avait pas de lien avec celui signalé au même moment à Kahnawake dans le secteur de la route Zachary. La source pour ce déversement demeure inconnue, selon les deux ministères.

«C'est décevant de voir le Québec et le Canada adopter cette position d'une deuxième source même si notre équipe a prouvé jusqu'à présent qu'il n'y a pas de deuxième source à Kahnawake», a commenté le chef du conseil mohawk Cody Diabo.

«Au lieu de poursuivre leur enquête pour déterminer le lien entre les sites de déversement à Châteauguay et à Kahnawà:ke, ils ont adopté une position qui, à nos yeux, les exonère de toute responsabilité de trouver des résultats plus concluants», poursuit-il.

Dans une vidéo publiée sur la page Facebook Kahnawake 911, M. Diabo a souligné qu’il y a une baisse de la quantité de carburant qui arrive sur le territoire autochtone depuis que Châteauguay a commencé ses travaux.

Carburant provenant d’un camion-citerne

Au conseil municipal d’avril, le maire de Châteauguay Éric Allard a autorisé une dépense de 150 000 $ dans l’excédent non affecté pour les travaux de nettoyage du déversement au 2325, boulevard Ford. «Le 1er février, un camion-citerne vide devait être déplacé, mais il a eu un bris mécanique et a perdu une quantité non connue de produits pétroliers, a indiqué M. Allard. C’est ça qui s’est retrouvé dans le sol.» Les travaux publics de la Ville ont travaillé «en étroite communication» avec le Ministère pour s’assurer d’agir conformément lors des travaux.