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Félix Bibeau signe avec les Islanders de New York

le mercredi 03 juin 2020
Modifié à 14 h 27 min le 02 juin 2020
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Le moins que l’on puisse dire c’est que le jeune joueur de centre originaire de Mercier Félix Bibeau connaît une année fertile en émotions. Vainqueur de la Coupe du président et de la Coupe Memorial, il y a tout juste un an, au sein des Huskies de Rouyn-Noranda, le talentueux athlète a accumulé les bonnes nouvelles depuis. À l’été 2019, il a été repêché en sixième ronde de l’encan annuel de la Ligue nationale de hockey. Ce sont les Islanders de New York qui ont mis le grappin sur l’attaquant. Et ils viennent tout juste de faire signer un contrat à leur protégé. « Je sais qu’ils ne cherchent pas nécessairement pour tout de suite un joueur de centre. Mais je suis heureux de m’être entendu avec eux », explique le jovial jeune homme qui s’attend à donner ses prochains coups de patin au sein des Sound Tigers de Bridgeport. Filiale des Islanders dans la Ligue américaine de hockey. « C’est certain qu’ils ont mis un terme à la saison et qu’actuellement, c’est le néant. Ils ont dit que dès qu’ils auraient des nouvelles, ils pourraient m’en donner. Mais ce n’est pas un retour au jeu avant l’an prochain », croit Félix Bibeau.

Déçu de la fin abrupte

Seul bémol dans la faste année de Bibeau, la fin de la saison avortée, en raison de la pandémie. « Je suis déçu de la manière dont mon parcours junior majeur s’est terminé. Mais tout le monde est dans la même situation. Et on n'a pas le choix », philosophe le hockeyeur qui évoluait maintenant avec les Saguenéens de Chicoutimi dans la LHJMQ. « À la fin de la saison avec les Huskies, j’ai été échangé aux Remparts, et après j’ai été rejoindre Rafael Harvey-Pinard chez les Sags. Ça allait bien, mais ça s’est terminé rapidement », dit-il. Tenu à l’écart de la patinoire, Félix Bibeau s’est muni de patins à roues alignées. Il parcourt les routes de Mercier presque chaque soir. Parce qu’enfin, il est de retour chez ses parents. « Je m’entraîne “old school”. Je soulève des roches, des bûches. J’ai été gravir la côte de Covey Hill, dans le coin de Franklin. Mais ce n’est pas comme avec les gars dans la chambre, sur la glace. Cette chimie me manque », plaide-t-il.

Un parcours irréprochable

Bibeau a joué avec les Grenadiers de Châteauguay dans la ligue de hockey midget AAA à ses années 15 et 16 ans. Il a ensuite fait le saut dans le junior majeur avec les Huskies à ses 17, 18 et 19 ans. Puis il a remporté le Graal du hockey junior canadien. « Félix, en partant, c’est une bonne personne. Un gars hyper discipliné. Et il l’a été dans son développement. C’est ce que lui a permis de se retrouver là. De signer avec les Islanders », évalue Benoit Perron, gouverneur et vice-président hockey des Grenadiers. Il fait partie de l’organisation depuis 15 ans. Il en a vu des joueurs. Mais Félix Bibeau l’a particulièrement marqué. « C’est un leader né. Il était capitaine lors de notre conquête de la Coupe Jimmy-Ferrari en 2015. C’est un travailleur. Il travaille bien dans les deux sens de la patinoire et il peut aider n’importe quelle équipe. Il n’est pas une superstar, mais il travaille tellement que ça se remarque. Ce n’est pas pour rien qu’il a été repêché à son année d’éligibilité de 20 ans. C’est rare qu’on voie ça. Et aujourd’hui, avec tout ce qui est investi en eux, les joueurs de hockey professionnels doivent avoir des qualités exceptionnelles. Félix les a », indique Benoit Perron qui a également hâte de se retrouver dans un aréna.