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La consigne des bouteilles de vin encore réclamée

le mercredi 23 janvier 2019
Modifié à 15 h 13 min le 23 janvier 2019
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

Souvent réclamée sans que ça débouche, la consigne des bouteilles de vin et spiritueux revient dans l’actualité. Un mouvement, «SAQ Consigne», encourage cette fois les consommateurs à retourner leurs contenants de verre aux succursales de la Société des alcools du Québec. Celle-ci a toujours refusé la consigne en invoquant les coûts et le manque d’espace. La SAQ estime que la cueillette sélective fonctionne. 85 % des bouteilles sont déposées dans le bac de récupération, fait-elle valoir. Partisans de la consigne, des syndicats écartent l’argument en alléguant que seulement 14 % du verre déposé dans le bac bleu est réellement réutilisé. La majeure partie est concassée et épandue dans les dépotoirs. Dissonance parmi les villes La CMM a annoncé le 18 janvier qu’elles demanderaient à Québec d’étendre la consigne aux bouteilles de vins et spiritueux. Un geste que les 40 villes de la Rive-Sud qui font partie du regroupement de 82 municipalités n’ont pas apprécié. Une commission de la CMM étudie actuellement le dossier et n’a pas encore livré ses conclusions, a fait savoir mardi la Table des préfets et élus de la Couronne-Sud. « Nous ne sommes pas contre l’idée d’élargir la consigne ou d’en augmenter les tarifs, mais la CMM doit faire preuve de respect et avoir la courtoisie de laisser les membres de la Commission de l’environnement terminer leur travail avant de laisser sous-entendre que la cause est entendue. D’ailleurs, plusieurs informations circulant présentement au sujet de la consigne doivent encore être validées », a exprimé son président Jacques Ladouceur, dans un communiqué. « La problématique mérite d’être étudiée très attentivement et avec sérieux, et je n’ai pas du tout apprécié d’apprendre à travers les médias que la question était réglée dans la tête de la CMM », a affirmé Lise Michaud, mairesse de Mercier représentante de la Couronne-Sud et vice-présidente de la Commission de l’environnement de la CMM. « Les membres de la Commission de l’environnement font un travail rigoureux présentement et la moindre des choses serait de leur laisser terminer celui-ci dans un climat qui leur permettrait de sentir que leur rôle est pris en considération », a-t-elle fait savoir. Consultation «Le comité exécutif de la CMM a confié l’automne dernier à la Commission de l’environnement le mandat de proposer des modifications au Plan métropolitain de gestion des matières résiduelles, en réponse à la crise qui touche la collecte des matières recyclables», rappelle la Table des préfets et élus de la Couronne-Sud. Le cas échéant, des consultations publiques seront nécessaires pour changer la réglementation.