La passerelle du ruisseau Saint-Jean ne sera pas reconstruite

Le projet de reconstruction de la passerelle qui enjambe le ruisseau Saint-Jean, dans le secteur du parc Joseph-Allard à Châteauguay, est tombé à l’eau. Les coûts de construction, d’abord estimés à 500 000$, se sont avérés plus élevés que prévu, soit à 800 000$. L’organisme qui gère le site, Héritage Saint-Bernard, avait obtenu, en août 2018, une subvention de 285 000$ de la part du gouvernement provincial. À ce moment, la Ville de Châteauguay s’était engagée à verser la balance, environ 250 000$, pour permettre au projet de se réaliser. Or, avec la hausse du coût du projet, la Ville a choisi de ne pas aller de l’avant, informe-t-elle dans un communiqué, le 18 février. Ce puisqu’elle aurait eu à verser près du double du montant d’abord prévu (542 000$ au lieu de 250 000$) pour combler le manque à gagner entre le coût du projet et la subvention obtenue par Héritage Saint-Bernard. [caption id="attachment_47662" align="alignright" width="355"] La passerelle était appréciée des marcheurs et des cyclistes, entre autres, puisqu’elle permettait de faire une boucle avec d’autres sentiers, dont celui du parc de la Commune. (Photo:Michel Thibault)[/caption] Déception Le directeur général d’Héritage Saint-Bernard, Luc L’Écuyer, s’est dit déçu que ce projet ne puisse se concrétiser, notamment parce qu’il s’agit «d’une infrastructure qui était appréciée des citoyens». Mais il dit toutefois comprendre la décision de la Ville. «Nous trouvons également que 800 000 $, c’est très cher. On sait que depuis mai 2018, les coûts dans le domaine de la construction ont considérablement augmenté en raison, entre autres, du manque de main-d’œuvre» explique-t-il. La reconstruction de la passerelle ne sera donc pas possible à court terme, mais l'équipe d'Héritage Saint-Bernard assure qu'elle restera à l’affût pour trouver d’autres alternatives moins coûteuses. «Mais malheureusement, la subvention qui avait été octroyée ne peut être augmentée ou transférée sur un autre projet d’infrastructure» précise M. L'Écuyer. Projet complexe La passerelle actuelle a été construite en 2000 avec des poteaux de cèdre récupérés de la crise du verglas. Elle traverse un marécage sur une distance de 700 pieds de long, sur le territoire du ruisseau Saint-Jean, en faisant le pont entre les rives du lac Saint-Louis et le sentier multifonctionnel menant au Parc de la Commune.  Devenue trop dangereuse, elle est barricadée depuis plus d’un an. Elle aurait notamment beaucoup souffert des inondations du printemps 2017. Dans une entrevue accordée au Journal en 2018, le DG d'Héritage Saint-Bernard expliquait que la reconstruction d’une telle passerelle était très complexe, parce qu’elle traverse notamment un marécage. Le chantier devait se dérouler pendant l’hiver, lorsque la terre est gelée.