Actualités

La rivière Châteauguay en voie de perdre des amis

le mercredi 13 janvier 2021
Modifié à 14 h 35 min le 13 janvier 2021
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

La rivière Châteauguay risque de perdre dans quelques semaines des alliés qui veillaient gratuitement à nettoyer ses berges et lutter contre leur érosion depuis 14 ans. [caption id="attachment_97846" align="alignleft" width="302"] Marie Klaudia Dubé[/caption] Nouvelle résidente de Châteauguay en 2007, Marie Klaudia Dubé a lancé l’idée de former un organisme à but non lucratif pour prendre soin du cours d’eau. Son projet relayé par Le Soleil de Châteauguay a soulevé l’enthousiasme. C’est ainsi que les Amis et riverains de la rivière Châteauguay (ARRC) est né. 14 ans plus tard, l’organisme est sur le point de disparaître. Faute de bénévoles pour assurer la gestion et les activités, fait part Mme Dubé. Mais aussi à cause du manque de soutien et même du travail bénévole souvent saboté, déplore Mme Dubé. « Je suis déçue. J’ai tellement pris ça a cœur. Je ne suis plus capable », confie-t-elle en entrevue. Elle prévoit que l’ARRC cessera ses activités en mars. Le processus de dissolution est en route, a-t-elle indiqué dans un courriel envoyé au Soleil de Châteauguay et à des élus de la municipalité. Elle y déplore entre autres que seulement quelques jours après les corvées de nettoyage des berges, « tout était à recommencer ». Ce, dit-elle, malgré la distribution de « super beaux cahiers » d’informations réalisés grâce à l’obtention de commandites qu’elle obtenait grâce à ses efforts. « Documents probablement pas lus », se désole-t-elle. Au fil des ans, de petits arbres plantés à la sueur du front des bénévoles ont été rasés, déplore-t-elle. Elle affirme que certains de ces arbres plantés au parc Joseph-Laberge ont été volés et possiblement revendus. « C’est décourageant de voir agir certains citoyens de la ville de Châteauguay qui pénalisent toute une population », affirme Marie Klaudia Dubé. Elle souligne qu’elle et les bénévoles de la première heure ont consacré beaucoup de temps et d’énergie à l’ARRC. « Nous n’y trouvons plus aucune motivation pour fournir autant de bénévolat. Nous avons cru à la beauté de cette rivière... », dit-elle. Selon Mme Dubé, la pénurie de bénévoles touche plusieurs organismes de la région. « Je crois que la Ville de Châteauguay aurait un intérêt particulier à se pencher sur les problèmes du bénévolat », opine-t-elle.