Le directeur général de Mercier surpris par les moyens de pression

le jeudi 27 mai 2021
Modifié à 10 h 25 min le 27 mai 2021
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

Les moyens de pression amorcés par les syndiqués cols blancs et cols bleus de Ville Mercier étonnent l’employeur. 

« On est extrêmement surpris par le mandat de grève. La relation est bonne avec nos employés. Nous avons une équipe d’employés consciencieux, professionnels et très engagés », a réagi René Chalifoux, directeur général de Ville Mercier, à la suite de la manifestation des employés devant l’hôtel de ville le mardi 25 mai.

Il a observé que leur porte-parole Jean-Guy Simard, cité dans Le Soleil de Châteauguay, œuvre au niveau provincial du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). « M. Simard a mêlé un peu la soupe. C’est un peu particulier », a noté M. Chalifoux.

Il a réfuté que la Ville soit de « mauvaise foi » et que le dossier de l’équité salariale « traîne depuis 2014 » comme l’a mentionné M. Simard.

L’exercice est à refaire à tous les cinq ans, a observé M. Chalifoux. Il devait être complété au 31 mars 2021 et ça n’a pas fonctionné. Le syndicat a ainsi déposé une plainte à la CNESST qui a mené à une conciliation entre les deux parties. « On va participer, on va collaborer. On apporte une attention particulière à l’égalité. Pour nous c’est important, on veut être plus inclusifs », a assuré le directeur général.

Cotes des postes

M. Chalifoux a fait valoir que le dossier de la rémunération et l’évaluation des postes était complexe. « Nous avons réglé le dossier de l’équité salariale en 2015. Il y a eu des petits ajustements au niveau des salaires. À l’époque, le syndicat trouvait ça correct », a affirmé le directeur général. Il a expliqué que la Ville et le syndicat avaient convenu par la suite en 2016 de créer un comité d’évaluation des emplois. « Ç’a été difficile mais on l’a fait. En fonction de divers facteurs, nous avons accordé des points à chaque emploi. Chaque emploi a été coté », fait part M. Chalifoux. « Ça touchait indirectement l’équité salariale. Ça visait l’équité interne », dit-il.

Selon le directeur général, les deux parties sont d’accord sur les cotes attribuées. « On ne s’entend pas sur la structure salariale », précise-t-il.

La Ville et le syndicat, affirme M. Chalifoux, ont tenu 11 rencontres de négociations pour le nouvellement de la convention collective échue le 1er janvier 2019. « On est prêts à s’asseoir et à discuter. On respecte les employés et on les apprécie», indique René Chalifoux. « On doit négocier avec un cadre financier qui respecte la capacité de payer des citoyens. » 

 

 

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