Le judo de père en fils
L’instructeur de judo Stephen Bertrand, du club d’arts martiaux Budokai de Châteauguay, a transmis sa passion à ses fils. Après Gabriel et Jacques, c’est au tour de son garçon Alexis de participer à la finale des Jeux du Québec dans cette discipline.
Alexis ira pour la première fois représenter la région du Sud-Ouest à ce rassemblement sportif qui se tient du 24 février au 4 mars à Alma au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Ses frères Gabriel et Jacques ont déjà disputé quelques combats à cette compétition et ils en conservent de bons souvenirs.
Le maître du dojo Budokai raconte que ce sport est son dada depuis l’âge de 9 ans.
«Je cherchais un sport plus individuel, mon père m’avait inscrit à un cours de judo pour essayer et j’ai beaucoup aimé. […] J’habitais à Montréal et je faisais une heure d’autobus aller-retour», se souvient-il. L’activité physique est une habitude qu’il voulait inculquer à ses enfants.
Le sport de leur choix
Ces fils ont tout de même exploré d’autres sports comme la natation, le tennis et le soccer, mais le judo est vraiment leur sport préféré.
«Je leur ai toujours laissé choisir les sports qu’ils voulaient. Je n’ai jamais demandé à ce qu’il fassent absolument du judo», fait valoir M. Bertrand.
Gabriel Bertrand, 19 ans, a commencé le judo pour mimer son grand frère Jacques et son père. Le simple fait de les avoir vus donner des cours d’arts martiaux l’a influencé. «J’ai commencé à 4 ans et je n’ai jamais arrêté», dit-il. De fil en aiguille, il s’est intéressé à la compétition. «Amener un côté compétitif, ça me forçait à m’entraîner et j’aimais ça», renchérit Gabriel. «Je trouvais ça important que les jeunes fassent de la compétition», soutient le père. Alexis a aussi commencé à 4 ans, maintenant âgé de 13 ans. Il croit remporter une médaille aux Jeux du Québec. Une médaille d’or? «Oui, c’est sûr que je voudrais ça, mais une médaille de bronze ou d’argent, n’importe quelle médaille», entrevoit-il. Au cours de l’an passé, Alexis avait gagné près de 12 médailles d’or en 13 compétitions. C’est pour cette raison qu’il espère rafler une médaille, en mars.
Combattre le stress
«C’est sûr que c’est stressant à chaque fois, mais après le premier combat, je ne suis plus stressé», remarque le jeune Alexis.
«Pour chaque médaille que tu gagnes, c’est sûr que tu vas perdre des compétitions. Ceux que tu gagnes; c’est amusant, mais il ne faut pas penser que tu vas gagner tout le temps», croit Gabriel. De son côté, son expérience la plus marquante est sa participation aux Jeux du Québec. «Les gars de judo; on était tous ensemble et c’était vraiment amical. J’ai vraiment passé une belle semaine», confie-t-il.
Jacques Bertrand, 23 ans, a aussi commencé la discipline à cause de son père. Il est enrôlé dans l’armée canadienne depuis quatre ans et n’exerce plus autant le sport. Parfois, il fait quelques combats avec ses camarades de la marine sur les bateaux, lors d’une expédition. Il a déjà fait les Jeux du Québec en 2005 et avait adoré son expérience. «C’est vraiment comme un camp et tu rencontres plein de gens qui font le même sport que toi», soutient-il lors d’un entretien avec Le Soleil de Châteauguay.