Politique

Les relations entre Mercier et Sainte-Martine en eau trouble

le dimanche 21 octobre 2018
Modifié à 11 h 08 min le 21 octobre 2018
Par Simon Deschamps

sdeschamps@gravitemedia.com

Mercier et Sainte-Martine se dispute relativement au système d’aqueduc qui les relie. Mercier estime payer plus qu’elle ne le devrait et réclame la dissolution de la régie intermunicipale d’aqueduc qui les dessert en eau potable. De son côté, la mairesse de Sainte-Martine s’inscrit en faux contre ce projet. Selon la Ville de Mercier, ses citoyens ont payé, depuis le 1er janvier 2015, 206 448$ pour des équipements n’ayant servi qu’à Sainte-Martine. Mercier fait savoir qu’elle paie pour 65 % du coût des infrastructures ne servant qu’à Sainte-Martine, tandis que Sainte-Martine y a contribué à 34% des coûts, soutient-elle. Mercier a entre autres payé pour la mise à niveau du poste de surpression de Sainte-Martine et pour l’achat et installation d’une génératrice pour son réservoir d’eau potable. En contrepartie, Mercier paie à 100% pour ses infrastructures. « Est-ce que vous vous accepteriez d’avoir une maison et de payer pour des frais à votre voisin. Ça n’a aucun sens » a lancé la mairesse Lise Michaud. « Ce n’est pas vrai que je vais imposer à mes citoyens de payer quelque chose dont ils ne se servent pas du tout ». [caption id="attachment_30270" align="alignleft" width="349"] Lise Michaud[/caption] Outre Mercier et Sainte-Martine, la régie intermunicipale d’aqueduc de la Vallée Châteauguay alimente également les municipalités de Saint-Isidore et de Saint-Urbain-Premier. Mme Michaud déclare que l’entente de la régie est échue, donc le ministère des Affaires municipales ne peut pas forcer les municipalités à négocier. « La dernière fois qu’on s’est adressé au ministère des Affaires municipales, la réponse a été ‘’votre entente qui régit votre régie est échue depuis le 31 décembre 2014’’. Une régie qui n’a plus d’entente, le ministre n’a plus aucun pouvoir. Le seul pouvoir qu’il a c’est de dissoudre la régie et d’en faire le partage des actifs et des passifs », a-t-elle expliqué. Sainte-Martine souhaite la survie de la régie La mairesse de Sainte-Martine, Maude Laberge, reproche à sa vis-à-vis de «faire de la politique avec l’eau potable». Elle estime que la RIAVC est nécessaire. « La position de Sainte-Martine c’est de dire qu’on a besoin de la RIAVC. Les tuyaux qui ont été installés ont été payés par toutes les municipalités au prorata de la population ou selon l’entente de la RIAVC », a-t-elle dit. [caption id="attachment_35589" align="alignright" width="348"] La mairesse de Sainte-Martine, Maude Laberge.[/caption] Elle rappelle que le tuyau principal sous la route 138 à Mercier « a été surdimensionné par rapport au besoin de l’époque et qu'il a 'certainement’ servi  au développement que connaît Mercier ». Cependant elle n'y voit pas de problème et se dit « heureuse » pour sa voisine. Mme Laberge soutient qu’une dissolution de la régie coûterait des millions de dollars aux municipalités et qu’il s’agirait d’une décision illogique. Elle dit vouloir plaider à la nouvelle ministre des Affaires municipales afin qu’elle ne la dissolve pas. Or, la première magistrate de Sainte-Martine indique ne pas être contre une renégociation des quotes-parts payées par les municipalités. Il ne s’agit pas d’une première chicane entre ces municipalités concernant l’eau. Ce problème est lié à la contamination des lagunes de Mercier, qui a forcé la construction, en 1972, d’un système d’aqueduc reliant ces quatre villes. La Ville de Châteauguay fournit Mercier, qui à son tour envoie l’eau à ses voisines. Malgré ce différend, aucun citoyen ne sera privé d’eau potable, a assuré Mme Michaud.  

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