Actualités

Les riverains sont sensibilisés à végétaliser leurs berges

le lundi 27 juillet 2015
Modifié à 0 h 00 min le 27 juillet 2015
Par Valérie Gagnon

vgagnon@gravitemedia.com

Deux stagiaires à la maîtrise en environnement de l’Université de Sherbrooke cognent aux portes des riverains tout l’été, au nom de l’ARRC (Les amis et Riverains de la rivière Châteauguay), pour les sensibiliser à l’importance de naturaliser le bord de l’eau.

Étienne Langlois et Jean-Sébastien Blais poursuivent les travaux qui ont été faits l’an passé par les deux stagiaires qui se sont concentrés sur les riverains de Châteauguay. La particularité cette année; ils visitent les Merciérois. De porte en porte, les deux étudiants sortent de leur zone de confort pour aller à la rencontre des citoyens habitant le long de la rivière Châteauguay. «Ça nous fait découvrir les différentes perceptions que les gens ont de la rivière», remarque Jean-Sébastien. «On apprend à convaincre le riverain», dit Étienne Langlois.

Leur tâche consiste à suggérer des plans d’aménagements pour intégrer de la  végétation le long des berges. Avant d’évaluer chaque bande riveraine, ils devaient planter 400 végétaux pour réaliser les plans qui avaient été effectués l’an passé. Cette année, l’objectif est d’inclure plus de 1000 arbustes et herbacés indigènes dans les recommandations.  «Des riverains voudraient continuer à pêcher, d’autres aimeraient pouvoir se baigner», soutient Étienne Langlois. «C’est un élément dont on a souvent entendu parler; la baignade. Ça revient, mais pas juste pour la rivière Châteauguay, pour l’ensemble du Québec», fait valoir Jean-Sébastien Blais. Jusqu’à présent, les apprentis environnementalistes ont rencontré près de 70 riverains et ont préparé 12 plans d’aménagements. Leur stage se poursuit jusqu’à la fin août.

Certaines notions de la Politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables  sont appliquées à leur démarche. Le Guide du bon riverain – Renaturalisation de la rivière Châteauguay et sensibilisation des riverains  est un ouvrage de référence utilisé au cours de leur mission. Au début de leur mandat, les deux étudiants ont été formés par l’organisme le RAPPEL, expert en gestion de l’eau.

Plantes indigènes recommandées

«Nous, on n’a pas une approche horticole, on ne va pas suggérer des plantes exotiques qui ont besoin de fertilisant, avance Jean-Sébastien.  C’est toujours des plantes indigènes», dit-il. «L’utilisation de fertilisant peut se retrouver dans les cours d’eau et pourrait donner des nutriments aux plantes non désirées», fait remarquer Étienne Langlois. Quelques recommandations seraient de boiser le parc de la Commune à Châteauguay avec l’asclépiade pour combattre le déclin du monarque. L’iris versicolore est aussi une espèce indigène qu’ils suggèrent dans leurs plans. Des bénévoles se rassembleront l’été prochain, pour accomplir les recommandations des deux stagiaires de cette année.