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Ouverture officielle du terminus Châteauguay le 8 avril

le mercredi 20 mars 2024
Modifié à 9 h 52 min le 21 mars 2024
Par Tristan Ouimet

touimet@gravitemedia.com

Le nouveau terminus à Châteauguay entrera en fonction le 8 avril, a annoncé exo. À compter de cette date, certains changements seront apportés aux lignes desservant le Sud-Ouest et le Haut-Saint-Laurent.

Le nouveau terminus Châteauguay deviendra «le pôle de correspondance du réseau d’autobus d’exo du secteur», informe le réseau de transport dans un communiqué.

La majorité des lignes d’autobus et de taxi collectif du secteur passeront par le terminus grâce aux 10 quais d’embarquement de la nouvelle boucle d’autobus et des deux quais sur rue. 

Les horaires de plusieurs lignes d’autobus subiront des «modifications mineures», ajoute-t-on. 

Les lignes 22, 24 et 29 termineront leur parcours au terminus Châteauguay, plutôt qu’à la station Angrignon. Quatre départs quotidiens s’ajoutent sur ces lignes. 

Jean-Maxime St-Hilaire, conseiller aux relations médias d’exo, mentionne qu’aucun arrêt dans la ville de Châteauguay n’est enlevé. 

Les usagers pourront correspondre à bord des lignes 1, 21, 28, 31, 32 ou 90 pour se rendre à Montréal, dont la fréquence combinée sera «d’un maximum de 10 minutes» en heure de pointe, avise le réseau de transport. 

Ce changement facilitera «les correspondances alors qu’elles se feront toutes au même endroit», en plus de simplifier le déplacement local en autobus, promet exo.  

Le réseau de transport révèlera le montant exact de la construction du nouveau terminus, lors de son inauguration, le 8 avril, informe M. St-Hilaire. En 2022, le chantier de ce projet était estimé à 42,8 M$.

La refonte complète

Éric Allard pense que des ajustements devront se faire hors des heures de pointes. (Photo : Le Soleil – Tristan Ouimet)

Exo prévoit une refonte complète dans le secteur à moyen terme, sans émettre plus de détails pour l’instant. Il tiendra une première phase de consultations publiques en avril afin de comprendre les besoins des citoyens.  

L’an dernier, la refonte du service d’exo dans l’est du Roussillon a suscité de nombreuses critiques de la part d’usagers, notamment que cela rallongeait le trajet et qu’il fallait faire plusieurs transferts.

En entrevue avec Gravité Média au nouveau terminus, Éric Allard, maire de Châteauguay et membre du conseil d’administration d’exo, pense que la refonte du service au terminus «va bien se faire», mais qu’il devra y avoir une bonification du service.

«La refonte va être différente de celle de l’est du Roussillon parce qu’ils devaient se coller au REM, ce qui rallongeait le trajet et on ne prévoit pas ça pour l’instant à Châteauguay», explique M. Allard. 

«Par contre, on aimerait ça avoir un trajet qui mène vers le parc industriel de ville Saint-Laurent parce qu’il y a beaucoup de gens à Châteauguay qui travaillent là-bas, informe-t-il. On souhaiterait avoir un trajet qui mène jusqu’à l’aéroport [de Montréal], autre que le centre-ville et Angrignon.»

Vision et autres ajustements

Éric Allard, maire de Châteauguay et administrateur chez exo, au nouveau terminus Châteauguay. (Photo : Le Soleil – Tristan Ouimet) 

Usager du transport en commun pendant plusieurs années, Éric Allard souhaiterait avoir plus de connectivité avec les villes aux alentours, ce qui selon lui, est un «besoin criant».

«Je donne un exemple, mais l’hôpital régional des citoyens de Saint-Constant est Anna-Laberge, indique-t-il. Actuellement, ils ne peuvent pas se rendre là-bas en transport en commun. Donc, il faut plus d’options pour se connecter avec Sainte-Catherine, Brossard et d’autres villes, comme un service de taxi-bus à l’extérieur de Châteauguay.»

M. Allard a expliqué qu’une ligne prioritaire aux autobus devrait être en place sur l’autoroute 20 à Montréal pour les bus en provenance du centre-ville qui doivent repasser par le pont Mercier.

«Les autobus sont obligés d’être dans le trafic au pont Mercier à leur retour, ce qui rallonge le trajet, explique-t-il. Ça ne vend pas trop le transport en commun.»

Éric Allard souhaiterait que les citoyens aient accès à un transport structurant, comme dans d’autres villes sur la Rive-Sud de Montréal. 

Alors que le budget déposé le 12 mars par le gouvernement du Québec ne prévoit pas de sommes supplémentaires pour le transport en commun, Éric Allard évoque qu’aucun des projets mentionnés ne se réalisera sans financement de Québec et que cela pourrait même engendrer des complications dans la densification de la Ville.

«Pour tout projet de densification, s’il n’y a pas un service de transport en commun de qualité, il va y avoir une multiplication de voitures, qui causera trop de circulation et pas assez d’espaces de stationnements», conclut-il.