Plus long que prévu pour la suite des travaux d’égout et d’aqueduc à Léry

La Ville de Léry est présentement en processus de demande de financement auprès des gouvernements fédéral et provincial pour enclencher la deuxième phase des travaux d’implantation de l’égout et l’aqueduc. Des citoyens de la localité doivent composer avec des puits d’eau non-potable.

Selon Dale Stewart, directeur général de la municipalité, le projet a été évalué à environ 32 M$ en 2011. Si les subventions ne sont pas suffisantes pour compléter le projet, les citoyens devront payer la facture. Une subvention de 7,5 M$ a déjà été octroyé par le gouvernement. Un manque à gagner d’environ 25 M$ doit être comblé.

Le maire de Léry, Walter Letham, doute que les citoyens veuillent payer 3500 $ de plus  à leur compte de taxe sur une période de 20 ans pour avoir accès à ces services. Ces coûts additionnels ne comprennent pas le raccordement.

«On a beaucoup de propriétaires de maison qui ne seraient pas capables de payer ça», laisse entendre M. Letham.

Le dossier est admissible au Programme d’infrastructures municipales d’eau, selon Catherine Poulin, attachée de presse du député provincial de Châteauguay, Pierre Moreau. La municipalité doit revenir avec des documents plus précis, soutient-elle. Du côté de Léry, Dale Stewart renseigne qu’un plan directeur de l’eau est en cours de réalisation afin de poursuivre les demandes de financement. Les discussions entre la Ville et les députés sont en cours, fait savoir le maire. Ce projet touche 507 demeures. La première phase complétée en 2012 a permis l’accès à 460 immeubles à l’égout et l’aqueduc.

Taxés et sans services

«Nous achetons à grands frais l’eau de source à l’épicerie ; comble d’iniquité, nous déboursons annuellement une surtaxe de 15 % pour les travaux réalisés depuis 2012 de la phase un sans obtenir quelque service que ce soit», prétend Richard Décarie, président de l’Association des propriétaires de Léry. Ce dernier est parmi ceux dont le puits est contaminé par la bactérie E. Coli. Il compte réclamer un remboursement des frais de vidange des fosses septiques, représentant une somme de 125 $ par an.

Selon M. Décarie, la Ville n’offre aucun soutien ni crédit pour l’eau potable. Des frais de 50 $ de plus figurent au compte de taxe d’une maison évaluée à 250 000 $, selon le directeur général de Léry. Aux travaux de la phase un, deux bornes fontaines ont été installées, soutient-il.

Des fosses septiques qui contaminent les puits

À l’été 2015, une étude environnementale effectuée par Groupe Hémisphères a démontré que 93 puits artésiens sur le territoire de la phase deux sont contaminés par la bactérie E. Coli. Le ruissellement des champs d’épuration des fosses septiques est la principale cause de cette contamination. Dans certains cas, les eaux usées sont renvoyées directement dans le Lac Saint-Louis. Selon le nouveau Règlement sur l’évacuation et le traitement des eaux usées des résidences isolées du ministère de l’Environnement, les propriétaires de fosse septique non-conformes doivent répondre aux nouvelles exigences en changeant leurs installations, mais les propriétaires de Léry attendent les travaux de la phase deux.

Quelques chiffres en bref

32 M$

En 2011, le projet de la phase deux était évalué à 32 M$.

507

Le nombre de résidences touchées par les travaux a réalisé est de 507.

3500 $

Les citoyens à Léry pourraient payés 3500 $ de plus sur leur compte de taxe sur une période de 20 ans pour ces travaux.

93

Le puits artésien de 93 résidents est contaminé par la bactérie E. Coli.