Faits divers

Sauvée de la noyade par son grand frère

le mardi 18 août 2015
Modifié à 0 h 00 min le 18 août 2015
Par Patricia Blackburn

pblackburn@gravitemedia.com

Une fillette de deux ans et demi a été sauvée d’une noyade grâce à la vigilance de son grand frère et à l’intervention rapide de sa tante.

L’accident au dénouement heureux s’est produit l’après-midi du 11 juillet à la maison familiale, à Mercier. Le petit Félix Cousineau, presque cinq ans, attendait sagement, ses flotteurs aux bras, que son père revienne pour retourner se baigner.

Pendant ce court laps de temps, Félix a vu Miakim, sa jeune sœur, grimper dans les escaliers menant à la piscine et descendre dans l’eau sans ses flotteurs. Il a d’abord tenté de la stopper, mais, impuissant, il a crié pour alerter sa mère.

«On venait de la coucher pour sa sieste, alors j’ai d’abord pensé que Félix faisait une blague», raconte, encore profondément ébranlée, la mère Tanya Lamanque. Mais son instinct l’a tout de même fait tourner le regard vers la piscine. Sa fille flottait sur le dos, inerte.

Son cri, intense, provenant du fond du ventre, a alerté toute la maisonnée. «J’ai sauté dans la piscine, je l’ai prise dans mes bras, mais je ne sentais plus son pouls. Elle était bleue. Je la croyais morte et je la serrais contre moi : je ne voulais pas qu’on me l’enlève, car je craignais ne plus jamais la revoir après», confie Mme Lamanque avec une profonde émotion.

La tante de la fillette, qui était en visite ce jour-là , est rapidement intervenue en arrachant la petite des bras de sa mère et en appliquant les manœuvre de R.C.R.

«Sa rapidité d’exécution et son sang-froid ont sauvé la vie de ma fille», dit avec reconnaissance la maman.

Les pompiers, suivis de peu par les ambulanciers, sont arrivés quelques minutes après et ont amené l’enfant, qui avait repris conscience, à l’hôpital. À peu près tous les voisins qui ont entendu le cri de la mère ont téléphoné au 9-1-1.

Quelques minutes d’inattention

Les parents de la petite Miakim ne s’expliquent toujours pas comment celle-ci est parvenue à se faufiler à l’insu de quatre adultes jusqu’à la piscine. «Je jugeais beaucoup avant cet événement, réalise Mme Lamanque. Maintenant je comprends que ça peut arriver à n’importe qui, même à nous qui étions des personnes extrêmement vigilantes par rapport aux règles de sécurité de la piscine.»

«C’est un moment qu’on ne veut pas vivre, ajoute le père, André Cousineau.  Mais quand ça arrive, ça change complètement la perception qu’on a par rapport à tout.»

«Pas un héros, juste un grand frère»

Lorsqu’on a soufflé à l’oreille du petit Félix qu’il était un héros parce qu’il avait sauvé sa sœur de la noyade, celui-ci a répondu : «non, je ne suis pas un héros, je suis juste un grand grand-frère».

 Sa mère, Tanya Lamanque, est plus qu’heureuse que son fils ait eu ce bon réflexe de l’alerter rapidement. «Je lui ai demandé pourquoi il n’était pas venu m’avertir directement, plutôt que de seulement crier, et il a répondu : «Miakim n’allait pas bien, je n’avais pas le temps de venir te voir».

Très humble, le jeune garçon, qui aura cinq ans dans quelques semaines, promet qu’il continuera à jouer son rôle de grand frère en surveillant sa petite sœur. «On joue toujours ensemble, et j’aime lui faire des câlins», dit-il.