Culture

VIDÉO - Retour sur une époque où la fourrure était à la mode

le mardi 19 avril 2022
Modifié à 0 h 00 min le 16 avril 2022
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

L’exposition présentée au MUSO jusqu’au 4 septembre rappelle l’essor qu’a connu l’industrie de la fourrure. (Photo Journal Saint-François Mario Pitre)

Il y a plus de 50 ans, la fourrure réchauffait nos hivers et alimentait un commerce florissant à Salaberry-de-Valleyfield. Aujourd’hui, elle se retrouve au musée, plus particulièrement au MUSO, dans le cadre d’une exposition intitulée Manteaux, étoles et manchons : la fourrure dans tous ses états !  

L’exposition inaugurée le jeudi 14 avril en présence de nombreux invités rappelle l’essor qu’a connu l’industrie de la fourrure, de ses débuts à l’époque de la Nouvelle-France jusqu’à son déclin dans les années 80.

« On se souvient tous de nos mères qui portaient fièrement leur manteau de fourrure autrefois à la messe du dimanche, ou encore des différents commerces de fourrure qu’on retrouvait à Salaberry-de-Valleyfield. Il demeure encore quelques traces de ce passé et c’est ce qu’on voulait rappeler dans cette exposition », a déclaré le président du conseil d’administration du MUSO, Denis Lapointe.

Plusieurs personnes, dont le chercheur en histoire Marcel Labelle, ont collaboré à cette exposition, la première inaugurée depuis deux ans à l’établissement muséal de la rue Dufferin. « Ça fait vraiment plaisir de voir du monde en vrai au MUSO », a fait savoir Mathieu Tremblay, coordonnateur des expositions et des collections.

Petite-fille de Noël-Adélard Ostiguy et fille du microbiologiste Armand Frappier, Michèle Frappier-Daignault a visité avec intérêt l’exposition, en compagnie de Mathieu Tremblay, coordonnateur des expositions et des collections du MUSO. (Photo Journal Saint-François Mario Pitre)

Les visiteurs peuvent notamment y découvrir les cinq grandes familles qui ont œuvré dans cette industrie à Salaberry-de-Valleyfield, les familles Ostiguy, Dandurand, Gendron, Guindon et Grenier. On peut d’ailleurs faire l’écoute d’une entrevue réalisée avec Noël-Adélard Ostiguy en 1970, par l’animatrice Gaby Farmer-Denis à la radio de CFLV.

Par ailleurs, l’industrie de la fourrure faisait appel au travail minutieux de ceux qui en faisaient commerce localement, un vrai travail d’artisan. « C’est du vrai travail d’artiste », confiait Odette Perron, en nous montrant son manteau de vison long que le fourreur Gaétan Gendron avait confectionné, uniquement en se basant sur une photographie que la juge à la retraite avait prise à Copenhague dans les années 80.  

Artiste de la fourrure, Gaétan Gendron avait confectionné ce manteau de vison pour Odette Perron dans les années 80. (Photo Journal Saint-François Mario Pitre)

L’exposition Manteaux, étoles et manchons : la fourrure dans tous ses états ! se poursuit jusqu’au 4 septembre prochain au MUSO, situé au 21, rue Dufferin.