Sports

Écrire son nom dans l'histoire du hockey balle : tchèque !

le lundi 21 septembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 21 septembre 2015
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

Le jour même de ses 40 ans, le 12 septembre, le Merciérois Éric Sévigny a écrit son nom dans le livre d'histoire du hockey balle en République tchèque.

Ce, à titre de premier Canadien dans l'extraligue, le calibre le plus élevé de ce sport au pays de Jaromir Jagr. En prime, à sa première présence ce jour-là devant le filet de son équipe du nom de Kovo, la troupe a gagné 8 à 3.

«C'est un beau cadeau de fête. Je suis sûrement la plus vieille recrue à 40 ans», a confié Sévigny lors d'une entrevue téléphonique accordée au journal depuis Prague. Une ville où il séjourne quelques mois par année. «Je suis venu la première fois en touriste il y a dix ans avec des amis et je suis tombé en amour avec la Ville. Je suis toujours revenu après», a-t-il exposé.

Fait inusité, il a été recruté par un employé d'une boutique de vêtements. «Je parlais de hockey avec le vendeur et il m'a invité à joindre l'équipe avec laquelle il jouait», a relaté Sévigny.

Sport populaire

Le hockey sur glace est très populaire en République tchèque et, en raison des conditions économiques et climatiques, sa version sans patins a la cote, selon lui. «Ce n'est pas un peuple riche. Les Tchèques n'ont pas d'arénas vu que ça coûte très cher. Et l'hiver il ne fait pas assez froid pour faire des patinoires. Les gens jouent donc au hockey balle qui est plus abordable que le hockey sur glace», a-t-il informé. Signe de popularité du sport, les jeunes regardent les parties de l'extraligue sur Youtube et connaissent les noms des joueurs, a observé Sévigny.

Le hockeyeur de longue date s'entraine trois fois par semaine avec l'équipe Kovo, il dispute les matchs et il joue au hockey sur glace une fois par semaine. «Je reçois plusieurs offres. Je pourrais jouer chaque jour mais je dois me garder du temps pour atteindre mon objectif de vivre de ma peinture», a fait part le Merciérois sportif amateur et artiste de profession.

 

Vivre de son art

Éric Sévigny poursuit sa carrière d'illustrateur de Caillou, le célèbre personnage pour enfants. Il a commencé à se consacrer à la peinture il y a quelques années et souhaite vivre un jour de cet art. Prague, dit-il, constitue pour lui une opportunité de se faire connaître en Europe.  «C'est assez central. Mon objectif est d'aller chercher un titre d'artiste international», fait-il part. Le coût de la vie moins élevé en République tchèque constitue un atout pour lui, souligne-t-il. «Les produits de base sont pas mal moins chers. Une épicerie qui me coûterait 150 $ au Québec  revient à 50 $. Un moment donné, un souper au restaurant pour sept personnes nous a coûté 50 $, illustre-t-il. En étant payé en dollars canadiens et en travaillant ici, j'ai plus de chances d'atteindre mon but.»

Langue difficile

Éric Sévigny a appris quelques mots de base de la langue tchèque mais il confesse être encore loin de pouvoir tenir une conversation. «Le tchèque, c'est tellement difficile. Par exemple, il y a six ou sept façons de dire le mot eau. Si je parle de ton eau ou mon eau, c'est différent», mentionne-t-il. Il communique avec ces quelques mots et utilise l'anglais avec les Tchèques parlant cette langue mais ils ne sont pas nombreux, précise-t-il.

Les intéressés peuvent voir son travail au http://ericsevigny.com/