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Feu vert à la démolition d'une maison centenaire

le jeudi 28 janvier 2021
Modifié à 7 h 58 min le 28 janvier 2021
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

Le conseil municipal de Châteauguay a donné le feu vert à la démolition d’une maison centenaire sur son territoire. Le mauvais état de l’immeuble a motivé la décision. Le dossier a suscité un débat à l’assemblée des élus du 25 janvier. Le conseiller François Le Borgne l’a lancé : « C’est une très ancienne maison, XIXe siècle, c’est quand même déplorable qu’on ait à démolir ça, ça fait partie de notre patrimoine. On est quand même fiduciaires du patrimoine comme conseillers ». Il a observé que le gouvernement du Québec avait des projets de législation pour protéger les maisons centenaires. « Il y aura peut-être des subventions si le gouvernement intervient là-dessus », a-t-il mentionné. « C’est au propriétaire à faire des aménagements et à amener des idées. » Il a voté contre la démolition. Le conseiller Marcel Deschamps a observé que la demande devait s’appuyer sur des études. « Ça doit être la seule solution », a-t-il noté avant de voter pour. La maire Pierre-Paul Routhier a indiqué qu’il lisait justement une lettre de l’ingénieur Daniel Cliche, « qui a visité la maison ». Celui-ci fait état de la détérioration importante du bâtiment et du risque élevé de problèmes au niveau structural. Le bâtiment ne possède par conséquent pas une grande valeur patrimoniale, selon l’ingénieur. « La maison est désuète. Sa démolition permettrait de réaliser un projet d’ensemble uniforme tant par son implantation que sa qualité architecturale », a lu le maire. « Marcel, tu as tout à fait raison », a-t-il complété. Le conseiller Michel Énault a fait part qu’il avait examiné la possibilité d’épargner la propriété mais qu’il avait renoncé considérant son état. « Je me voyais mal mettre un fardeau de 2 M $ en tout sur le dos d’un citoyen », a-t-il justifié. « Je vais voter pour mais mon cœur me dit que j’aurais aimé qu’on la sauve. » « Je suis pour mais je suis un peu d’accord avec François, a enchaîné le conseiller Éric Allard. Ce serait bien que quelque chose soit intégré dans le nouveau projet. Peut-être pas toute la maison mais quelque chose pour rappeler ce qui était là. » M. Allard a estimé que le rapport sur l’état de la maison était « assez éloquent ». Le conseiller Mike Gendron a fait valoir que des maisons unifamiliales en harmonie avec le voisinage remplaceraient la résidence « qui est en ruines ». « C’est un projet qui va s’intégrer à ce qu’on a déjà », a-t-il apprécié.   [caption id="attachment_98579" align="alignnone" width="2560"] Le terrain de la propriété fait 112,17 m par  96,48 m, soit  10 814,500 m2[/caption]