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Sainte-Martine déçue d’être écartée dans le dossier des lagunes de Mercier

le jeudi 22 mars 2018
Modifié à 11 h 36 min le 22 mars 2018
Par Valérie Lessard

vlessard@gravitemedia.com

La Ville de Sainte-Martine ne comprend pas pourquoi le gouvernement ne l’a pas incluse dans le comité de suivi sur l’avancement des travaux du projet de nouvelle usine de traitement des eaux polluées à Mercier alors qu’elle est directement concernée par le problème. La mairesse de Sainte-Martine Maude Laberge s’est dite très surprise que la ministre de l’Environnement Isabelle Melançon annonce, lors de la conférence de presse lundi, la création d’un comité de suivi «avec les autorités municipales concernées» pour les informer des avancements des travaux. Ce comité sera formé de représentants des villes de Mercier et de Châteauguay et du ministère de l’Environnement. «Pour moi un comité de suivi des municipalités concernées doit inclure Sainte-Martine, Saint-Isidore et Saint-Urbain-Premier», déplore Mme Laberge. Ces trois municipalités ainsi que Mercier sont desservies en eau potable par la Ville de Châteauguay depuis des années en raison de la contamination de la nappe phréatique dans le secteur des lagunes de Mercier. [caption id="attachment_35589" align="alignright" width="212"] La mairesse de Sainte-Martine, Maude Laberge.[/caption] La mairesse de Sainte-Martine affirme qu’elle n’avait pas été mise au courant du projet du gouvernement de construire une nouvelle usine pour traiter les eaux contaminées. Elle dit avoir été invitée à la conférence de presse à moins de 24 heures d’avis. Depuis l’annonce de lundi, la mairesse a entrepris des démarches auprès de son député local Stéphane Billette et du ministère de l’Environnement pour savoir pourquoi sa municipalité a été écartée. Elle devrait rencontrer des représentants du Ministère au début de la semaine prochaine. «C’est une rencontre qu’on aurait dû avoir en amont», croit Mme Laberge. Questionnée à ce sujet, la mairesse de Mercier Lise Michaud ne voyait pas de problème à ce que Mercier et Châteauguay seulement fassent partie du comité de suivi. «Les deux acteurs principaux, Châteauguay et Mercier, sont là. S’il y a 50 personnes à la table, on n’avancera pas», commente-t-elle. Le Journal a demandé au ministère de l’Environnement mardi pourquoi Sainte-Martine ne faisait pas partie du comité de suivi. Au moment d’écrire ses lignes, nous n’avons pas eu de réponse. Fin des poursuites judiciaires? La mairesse de Sainte-Martine Maude Laberge s’inquiète également que Mercier abandonne les poursuites judiciaires. Dans le communiqué du gouvernement du Québec annonçant la nouvelle usine, la mairesse de Mercier est citée ainsi : «Avec l’annonce d’aujourd’hui, le Conseil municipal est suffisamment rassuré pour procéder à l’arrêt des procédures judiciaires engagées à ce jour dans ce dossier». Questionnée à ce sujet, Mme Michaud a nuancé ses propos en disant que les procédures judiciaires seront «éventuellement arrêtées». La Ville attend de voir les résultats des annonces du gouvernement, soit celles de la prise en charge du site, la construction d’une nouvelle usine, la création d’un comité de suivi et la création d’un réseau virtuel de chercheurs, avant de retirer officiellement sa plainte, assure la mairesse. Les villes de Sainte-Martine, Châteauguay et Mercier ont fait front commun en 2012 pour réactiver une poursuite judiciaire contre le gouvernement et la compagnie Clean Harbors pour exiger des actions précises pour la restauration du site des lagunes. Mercier a suspendu sa participation en 2014 à ce front commun. Mme Michaud voulait cesser de «dépenser de l’argent en frais d’avocats et se concentrer plutôt sur la victime, soit la population de Mercier». Châteauguay satisfaite du plan de Québec [caption id="attachment_40191" align="alignleft" width="248"] Le maire de Châteauguay Pierre-Paul Routhier, la mairesse de Mercier Lise Michaud, la ministre de l’Environnement Isabelle Melançon et le député de Châteauguay Pierre Moreau.[/caption] De son côté, le maire de Châteauguay Pierre-Paul Routhier est satisfait de l’annonce du plan d’action du gouvernement dans le dossier des lagunes de mercier. « Le plan d'action dévoilé aujourd'hui et la décision d'impliquer les municipalités dans un processus de suivi nous permettent désormais d'assurer en toute transparence une meilleure protection de la nappe d'eau et de stimuler la recherche scientifique liée à la décontamination des sites ici et ailleurs au Québec», a-t-il commenté. Il a d’ailleurs signé le protocole de mise en œuvre du plan d’action tout comme la mairesse de Mercier Lise Michaud, la ministre de l’Environnement Isabelle Melançon et le député de Châteauguay Pierre Moreau.