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Une cabane à sucre urbaine à Châteauguay

le vendredi 15 avril 2016
Modifié à 0 h 00 min le 15 avril 2016
Par Valérie Lessard

vlessard@gravitemedia.com

Pas besoin d’être dans le fin fond des bois pour produire du sirop d’érable. Marc Hébert en est la preuve avec sa production artisanale en plein quartier résidentiel à Châteauguay. Il suffit d’avoir plusieurs érables sur son terrain… et des voisins collaborateurs.

Le citoyen de la rue Robert, à Châteauguay, a commencé à s’intéresser au temps des sucres il y a quelques années lorsqu’un de ses voisins avait entaillé quelques érables. Marc Hébert s’en est inspiré et a installé quelques chalumeaux sur ses arbres. Avec le temps, son projet a grossi et il a maintenant 90 entailles réparties sur son terrain et ceux de voisins. «C’est un hobby, j’ai appris par moi-même en allant sur des forums», explique-t-il. Au départ il faisait bouillir l’eau d’érable récoltée dans des chaudrons. «C’était particulièrement inefficace, se souvient-il. Aujourd’hui j’ai le même équipement qu’une cabane à sucre, mais en format réduit.» Il utilise la traditionnelle méthode de la chaudière pour la récolte plutôt que le système de tubulures. «C’était un peu compliqué  que les tuyaux traversent la rue», rigole M. Hébert.

Un projet rassembleur

Ce projet saisonnier est rassembleur dans le voisinage puisque plusieurs résidents  lui donnent un coup de main. Ils ont évidemment la chance de goûter au fruit de leur travail. «Je paie mes taxes à mes voisins, à ma famille (avec du sirop)», souligne le Châteauguois.

C’est aussi l’occasion de passer du temps de qualité en famille. «À ce temps-ci de l’année, il n’y a pas grand-chose à faire. La saison est au neutre, on ne peut plus faire d’activités hivernales et les activités printanières ne sont pas encore commencées», raconte-t-il. Dès que la saison des sucres commence, ses enfants sont très excités à l’idée de reprendre le travail d’acériculteurs en herbe.

La famille Hébert partage aussi depuis deux ans sa passion pour le sirop d’érable avec des élèves de l’école Laberge, à Châteauguay. Les enfants ont pu découvrir les rudiments de la production du sirop d’érable…et se sucrer le bec à quelques minutes seulement de l’école.

Une année record

 20 gallons: La saison 2016 a été excellente pour la famille Hébert. 20 gallons de sirop d’érable ont été produits.