Les manifestants quittent la voie ferrée à Kahnawake

Les manifestants qui bloquaient la voie ferrée à Kahnawake depuis le 10 février ont annoncé qu'ils déplaçaient leur campement en bordure de la route 132 en après-midi le jeudi 5 mars. https://www.dailymotion.com/video/x7sif13 L'annonce a été faite lors d'un point de presse en plein milieu de la route 132 qui a été bloquée dans les deux directions pendant une dizaine de minutes non loin du pont Mercier à Kahnawake. Une porte-parole de la nation mohawk a dit aux médias qu'ils «déplaceront leur feu sur un terrain vert  (le long de la route 132) à l'extérieur de la voie ferrée. Ils souhaitent que le feu soit visible par tous ceux qui empruntent le pont Mercier « pour leur montrer qu'on restera aussi longtemps que les Wet'suwet'en nous le demandent». La porte-parole a indiqué qu'il s'agissait d'une preuve de bonne foi et d'un désir d'une résolution pacifique de ce conflit de la part des nations autochtones. La nation mohawk suivra l'évolution de la situation en Colombie-Britannique. «Dépendamment de la façon dont le Canada agira, nous serons prêts à intervenir et nous nous assurerons que nos droits ne seront plus jamais violés», mentionne-t-elle. Le nouveau campement sur la route 132 ne perturbera pas la circulation automobile. Ce site a déjà été utilisé dans le passé par les mohawks pour défendre leurs droits. Le conseil de bande de Kahnawake a commenté par voie de communiqué la levée de la barricade sur les rails. «Les actions prises, bien que dramatiques, étaient une expression sincère et pacifique du soutien envers les chefs héréditaires Wet'suewet'en dans leur bataille contre le projet de gazoduc sur leur territoire. Il est clair que cette action a eu une influence pour amener toutes les parties à s'asseoir à la même table et discuter directement», mentionne-t-il dans le communiqué. La veille, le groupe avait accepté que le Canadien Pacifique  inspecte ses rails. Des employés du CP avaient également enlevé la neige accumulée sur la voie ferrée. La barricade empêchait le passage des trains de marchandise et le train de banlieue qui relie Candiac à Montréal. Le CP avait obtenu une injonction le 25 février exigeant le démantèlement de la barricade, mais celle-ci n'avait pas été signifié par la police. Elle était valide jusqu'au 5 mars. À lire aussi : Le CP inspecte les rails  Blocus des rails: des mauvais souvenirs ravivés  Les maires des villes voisines de Kahnawake prônent le dialogue