Sports

Mathis Falcon-Korb : escrimeur globe-trotteur

le samedi 23 mars 2024
Modifié à
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Mathis Falcon-Korb apprécie l'escrime, un sport dans lequel il met en place une stratégie pour piéger son adversaire. (Photo : Gracieuseté)

Du 13 au 21 avril, Mathis Falcon-Korb maniera son sabre au Championnat du monde en Arabie saoudite pour le Championnat du monde cadet. Un troisième voyage pour l’athlète de Mercier.

«Ce n’était pas du tout mon objectif [de voyager autant] quand j’ai commencé à pratiquer l’escrime, a expliqué le sabreur de 17 ans. Lorsque c’est devenu compétitif, le voyage a commencé à faire partie de ma vie. C’est un bel accomplissement personnel.»

Depuis maintenant plus de la moitié de sa vie, l’escrime fait partie de son quotidien. Un sport entré dans sa vie un peu par hasard. Ses parents voulaient qu’il choisisse un sport; les Jeux olympiques présentaient l’escrime à la télévision et Mathis a été séduit.

«C’est un sport technique et très mental, explique-t-il. On y passe beaucoup de temps à pratiquer la tactique. J’aime tendre des pièges à mes adversaires.»

Il y a maintenant deux ans, le Merciérois a été identifié par sa fédération. Ce qui semble avoir eu un impact dans son développement. Parce que depuis, il a terminé premier de sa catégorie au Québec, s’est distingué aux Jeux du Canada avec deux médailles, a accédé à l’équipe nationale cadette puis représenté le Canada aux championnats panaméricains disputés au Brésil le mois dernier.

«Faire partie de l’équipe cadette, c’est vraiment génial, fait-il observer. Depuis 2-3 ans, je visais cet objectif pour 2024. C’était très important pour moi.»

Le plaisir du sport

Mathis Falcon-Korb en mange de l’escrime. Cinq à six fois par semaine, que ce soit à l’Institut national des sports du Québec, avec Arthur Zatko du Club de Brébeuf ou en leçons privées avec Antoine Gouin.

Il quitte donc vers Riyad, la capitale de l’Arabie saoudite, avec confiance. «Je ne connais pas vraiment le calibre qu’il y aura au Championnat du monde, avance-t-il. Je participe donc avec le but d’avoir du plaisir et de sentir que je suis à ma place.»

Le championnat canadien complétera ensuite sa saison. Qui coïncidera avec la fin de son passage dans la catégorie cadet.

L’an prochain, il évoluera parmi les juniors, catégorie dans laquelle les compétiteurs peuvent avoir jusqu’à 20 ans. Il s’attend à ce que le défi soit plus grand, mais n’entend pas se laisser effrayer par la pression.

Le sabre

Trois armes existent dans le sport de l’escrime et l’athlète de Mercier a eu la préférence pour le sabre. Il n’a pas vraiment eu le choix en fait. «Il s’agit de la seule arme qui était offerte à mes débuts, confie-t-il. C’est très rapide comme sport et j’aime ça quand ça va vite.»

Avec le sabre, Mathis peut récolter des points pour des touches faites en haut de la ceinture. Contrairement au fleuret ou à l’épée, il n’est pas obligé de piquer, mais il peut taper son adversaire. Un principe de priorité existe aussi entre les rivaux.