Actualités

Pétition contre la démolition d'une maison ancestrale à Beauharnois

le mardi 10 mars 2020
Modifié à 12 h 14 min le 12 mars 2020
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

Un couple déposera à l’assemblée publique de ce mardi soir du conseil municipal de Beauharnois une pétition de plus de 1000 signatures contre la démolition d’une maison ancestrale. À lire aussi : La maison ancestrale «en mauvais état» selon la Ville et le propriétaire Érigée au 259, rue Principale, en 1842, la demeure de pierre ferait place à deux immeubles de neuf logements. Gérald Lévesque et Chantal Groulx en sont voisins. «Il y a une histoire rattachée à la maison. Le Dr Mastai Brault l’a habitée jusqu’à son décès en 1990 à l’âge de 97 ans», fait valoir M. Lévesque. Dr Brault a pratiqué sa profession de vétérinaire sur le site pendant de nombreuses années. «Ce vétérinaire s’est beaucoup impliqué au niveau du développement de la municipalité et, à sa mesure, dans l’évolution de la société québécoise. Pour mettre en lumière son apport pour la communauté, en 2016, dans le secteur Melocheville, une rue a été identifiée à son nom afin de rendre hommage à ce personnage local influent», indique le couple dans un courriel. Il fait valoir que le secteur, où se trouve aussi l’Hôtellerie du Suroît (Rapid View), «représente une page importante de notre patrimoine immobilier». Mme Groulx et M. Lévesque ont déjà fait des représentations auprès des dirigeants de la Ville et écrit à Nathalie Roy, ministre de la Culture et des Communications, et Andrée Laforest, ministre des Affaires municipales et de l’Habitation. «Dans le cadre de leur annonce de projet visant à la protection du patrimoine immobilier du Québec, nous leur avons fait part de notre dossier pour des fins d’analyse et d’évaluation», précisent-ils. M. Lévesque a aussi souligné que la pétition ne provenait pas d’internet. «On a fait du porte à porte et nous l’avons laissée dans des commerces. 700 personnes l’ont signée en quelques jours», a-t-il mentionné. Représentations au conseil À l'assemblée publique du conseil municipal de février, M. Lévesque s'est présenté au micro à la période de questions. Il a exprimé qu'il était préoccupé par les 40 cases de stationnement insérées dans le projet et le trafic qui en résulterait. Il a aussi dit redouter des problèmes de pression d'eau. Le maire Bruno Tremblay lui a répondu que la Ville n'avait pas encore complété les vérifications dans le dossier, notamment par rapport au droit de passage. Les permis n'avaient pas encore été émis. Le premier magistrat a précisé que le promoteur devrait se conformer aux nouvelles exigences concernant le stationnement, beaucoup plus sévères aujourd'hui qu'autrefois.