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Courir le marathon de Boston, « c’est un cadeau »

le jeudi 25 avril 2024
Modifié à 8 h 20 min le 25 avril 2024
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Patricia Mckenzie et Sébastien roy (Photo: Gracieuseté)

Que ce soit pour la première ou la quatrième fois, courir le mythique Marathon de Boston semble une expérience aussi magique et inoubliable, qu’ont vécue Patricia Mackenzie et Sébastien Roy.

«C’est vraiment formidable, un privilège. L’organisation est impeccable», exprime la Châteauguoise Patricia Mckenzie, qui vivait son baptême du Marathon de Boston, le 15 avril.

«C’est une de mes super belles expériences», lance Sébastien Roy, qui a livré sa meilleure performance – 3h20 – en cette quatrième participation. À 50 ans, le Merciérois s’avoue fier de cet exploit. «J’aime voir que c’est encore possible de courir à 50 ans, mais aussi de bien faire!»

Mais qu’est-ce qui rend ces 42,2 km si mythiques? «Tout est différent à Boston. Juste de se retrouver sur la ligne de départ est spécial, car le processus de qualification est très difficile. Et tout le cérémonial qui accompagne la course est très différent», expose-t-il.

Contrairement aux marathons qui débutent généralement tôt le matin, le départ de celui de Boston est lancé vers la fin de l’avant-midi, de sorte qu’une partie de la course se déroule sous une plus grande chaleur; chaleur à laquelle les coureurs québécois sont un peu moins habitués.

Sébastien Roy à Boston (Photo: Gracieuseté)

«Il a fait particulièrement chaud, dépassant la barre des 20 degrés. C’est un élément qui a joué contre nous, la machine n’est pas encore adaptée», décrit M. Roy. 

Le parcours constitue également une rude épreuve : une grande descente dès le départ, peu de plats et beaucoup de vallons. «Comparativement à Chicago, où c’est très plat, tu es constamment en ajustements», explique le coureur. 

«On m’avait dit que ce serait difficile et c’est vrai que c’est difficile physiquement, soutient Mme Mckenzie, qui a réussi le processus de qualification après trois tentatives. Dans la descente, tes quadriceps en mangent une claque! Mais tout le long, tu as un groupe rock, des étudiantes d’un collège, il y a plein de monde; tu reçois plein d’encouragements. Alors moralement, c’est facile. Tu te nourris de ça et c’est pour ça que le corps tient le coup.»

Sébastien Roy, Patricia McKenzie, Sophie Thauvette, Sylvain Lapalme et Dominique Gilliéron (en bas) (Photo: Gracieuseté)

Sport solo, motivation de groupe

Patricia McKenzie et Sébastien Roy ont aussi pu vivre cette expérience de course entre amis,  alors que plusieurs membres du club de course Les Riverains ont battu le pavé de Boston.

«Même si on ne court pas toujours ensemble, de vivre l’entraînement, de s’encourager sur Messenger, de suivre nos courses, de partager des conseils, ça crée une synergie, et ça te rassure», constate Patricia Mckenzie.

M. Roy abonde dans le même sens. «Ce n’est pas toujours évident de se motiver pour aller dehors l’hiver. Avoir le soutien d’un groupe est motivant, quand tu as des objectifs ambitieux d’entraînement.»

Dans les mois précédant le marathon, M. Roy courait à raison de six jours par semaine, et tentait de reproduire dans ses sorties les conditions du marathon de Boston. 

Avec certains adeptes du club Les Riverains, il s’est rendu à Rigaud pour effectuer un parcours similaire, en termes de dénivelé, à celui de Boston.

Alain Bouchard, Patricia McKenzie, Sophie Thauvette, Dominique Gilliéron (Photo: gracieuseté)

Le dimanche matin, c’est la «messe des coureurs», image la joggeuse. Ils se rencontrent pour faire des intervalles sur piste, puis pour une plus longue sortie, comme à Rigaud.

Le club des Riverains court essentiellement à Châteauguay. «Sur le bord la rivière, c’est le plus bel endroit», avance Sébastien Roy.

Le prochain

Sébastien Roy compte 14 marathons à son actif. Son prochain objectif : franchir la ligne d’arrivée de celui de Chicago, qui fait partie des «six marathons majeurs au monde».

Patricia McKenzie n’est quant à elle pas tentée de refaire le Marathon de Boston, davantage attirée par de nouvelles expériences. «J’essaierais peut-être New York, laisse-t-elle entendre. Je veux faire un marathon par année, alors j’en trouverai un pour l’an prochain.» 

Du club Les Riverains, Sophie Thauvette, Dominique Gilliéron, Alain Bouchard, Sylvain Lapalme et Jean-Claude Fontaine ont aussi couru le Marathon de Boston.