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Des sacrifices qui valent la peine

le mercredi 26 janvier 2022
Modifié à 18 h 43 min le 26 janvier 2022
Par Paula Dayan-Perez

pdayan-perez@gravitemedia.com

Danaé Blais a participé à un peu plus d’une dizaine de Coupes du monde. (Photo : Rafal Oleksiewicz – Patinage de vitesse Canada)

La patineuse de vitesse courte piste Danaé Blais, originaire de Châteauguay, représentera le Canada aux Jeux olympiques de Pékin en février. Alors que l’athlète admet que poursuivre ses rêves jusqu’au plus haut niveau n’est jamais facile, elle assure qu’il y a «des sacrifices qui valent la peine».

L’annonce de son recrutement dans l’équipe olympique est arrivée avec un peu de surprise pour la patineuse de 22 ans, relate-t-elle. Elle ne s’attendait pas à participer aux Jeux olympiques avant 2026. 

«Je suis contente, c’est le fun que ça arrive quatre ans plus tôt», exprime-t-elle.

Avec le report de plusieurs événements en raison de la pandémie, Danaé Blais a participé à un peu plus d’une dizaine de compétitions internationales. «Ce qui est très peu, explique la Châteauguoise. Je n’ai pas beaucoup d’expérience encore alors je vais là en étant un peu réaliste. Je ne vais probablement pas monter sur le podium, mais je le vois comme une bonne préparation pour dans quatre ans.»

Membre de l’équipe nationale sénior depuis 2015, Mme Blais a été médaillée d’argent à la Coupe du monde de Dordrecht, aux Pays-Bas, en novembre 2021, et est arrivée au 12e rang à l’épreuve de 1500 m à la Coupe du monde de Nagoya, au Japon, en octobre 2021, entre autres.

Le public aura la chance de voir la patineuse déployer ses talents à l’épreuve de 1 500 mètres et possiblement au relais. Les compétitions de courte piste auront lieu du 5 au 16 février.

Des Jeux olympiques aux enjeux particuliers

Avec l’approche du plus grand événement sportif au monde, arrivent également les restrictions liées à la pandémie. 

En plus des tests quotidiens de COVID-19, les athlètes sont isolés quelques semaines avant les Jeux olympiques, explique la patineuse. Sa bulle est strictement composée de son équipe. 

«On se crée notre propre famille, exprime-t-elle. On est tellement proches, puis on se soutient les uns les autres. Ce sont des sacrifices, mais en même temps, on est tellement chanceux.»

Le journal La Presse avait rapporté que plusieurs cas de COVID-19 ont été confirmés en décembre au sein de l’équipe canadienne de patinage de vitesse. Danaé Blais a confirmé avoir contracté le virus vers la fin décembre. 

Les tests de COVID-19 utilisés par les autorités chinoises seraient plus sensibles que ceux du Canada, a rapporté Radio-Canada. Des personnes ayant eu la COVID quelques mois avant de passer des tests en arrivant à Pékin risquent d’y tester positif. Ce, même si elles ont obtenu plusieurs résultats négatifs avant de quitter le Canada.

Questionnée à ce sujet, Danaé Blais dit faire confiance aux protocoles mis en place par l’Institut national du sport (INS) du Québec. Ce dernier soumet les athlètes olympiques à des tests similaires à ceux utilisés à Pékin depuis deux semaines, indique la patineuse. Jusqu’à présent, elle a reçu des résultats négatifs, fait-elle savoir.

Jean Gosselin, directeur de communications et marketing de l’INS Québec, confirme que les tests utilisés par l’institut ont une sensibilité similaire à celle des tests utilisés à Pékin. «Mais est-ce qu’ils atteignent la norme de la Chine? Ça, on ne peut pas le dire», précise-t-il.

Pour sa part, Patinage de vitesse Canada affirme faire confiance à l'équipe médicale du Comité olympique canadien (COC).

«Nous sommes convaincus que l'équipe médicale du COC fait de leur mieux pour s'assurer que tous les membres d'Équipe Canada seront en mesure de compétitionner lorsqu'ils arrivent à Pékin tout en respectant les règlements de santé publique chinois», soutient Alain Brouillette, coordonnateur des communications de Patinage de vitesse Canada.

Une Olympienne doublement passionnée

Le patin n’est pas la seule passion de l’athlète olympique. Son deuxième grand rêve, c’est d’obtenir un doctorat en psychologie, mentionne la Châteauguoise. Elle en fait déjà les premiers pas puisqu’elle poursuit présentement un baccalauréat dans ce domaine à l’Université du Québec à Montréal.

«Depuis que je suis jeune, ça me fascine l’être humain, exprime-t-elle. Je suis dans un milieu tellement exigeant où on est forcé d’apprendre très jeune à gérer ses émotions, à gérer le stress, à travailler sous la pression. Ce sont tous des aspects de la psychologie, indique Mme Blais. [En même temps,] tout ce que j’apprends, je suis capable de l’intégrer dans ma vie d’athlète.»